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18 - La Sainte-Barbe


Sainte Barbe, protectrice des sapeurs-pompiers

Au sein des corps de sapeurs-pompiers, la fête de la Sainte-Barbe, le 4 décembre, est souvent associée à un défilé et à un repas ou un bal dans de nombreuses villes de France. Cette fête traditionnelle se réfère à la sainte réputée protectrice des sapeurs-pompiers.

Sainte Barbe

Sainte Barbe aurait vécu au milieu du IIIe siècle après Jésus-Christ en Bithynie (pan nord-ouest de l'Anatolie) sous le règne de l’empereur Maximin 1er. Barbara est la fille unique de Dioscore, riche édile païen d'origine phénicienne. Elle est d’une grande beauté, elle reçoit beaucoup de demandes en mariage de puissants seigneurs mais elle refuse de se marier à un homme choisi par son père.

Son père l’enferme alors dans une tour à deux fenêtres, d’un grand luxe, où elle vivra à l’écart des hommes. Pendant l’absence de son père, convoqué par l’Empereur, le Christ se révèle à elle. Un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduisit dans la tour et la baptisa. Sa conversion au Christianisme est matérialisée par la troisième fenêtre qu’elle fait percer dans la tour, symbolisant la Trinité.

La colère de son père sera terrible. Il met le feu à la tour mais elle réussit à s'enfuir. Il brandit son épée et la poursuit dans la ville. Elle arrive à se cacher mais un berger la dénonce. Il la saisit par les cheveux, la traîne jusqu’à la ville et l’enferme dans un donjon. Le lendemain, il la conduit devant le juge Marcien. Elle refuse d’abjurer la religion chrétienne. Le juge la condamne aux pires tortures sous le regard de son père.

On lui arrache les seins avec des peignes de fer, on la brûle avec des lames rougies puis elle est fouettée. Mais, par la grâce de Dieu, elle ne ressent pas la douleur. Enfin, elle est promenée nue à travers le pays, tirée par un cheval. Elle implore Dieu et un ange vient cacher sa nudité. Elle refuse toujours d’abjurer alors son père la décapite mais fut aussitôt châtié par le Ciel. Dioscore est frappé par la foudre et réduit en poussière. Quant au berger qui l'avait dénoncée, il fut changé en pierre et ses moutons en sauterelles.

Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant ni utiliser son prénom païen car cela équivaudrait à nier son baptême, ni se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare* », d'où le nom de sainte Barbara qui lui fut donné.

Sainte-Barbe est souvent représentée en jeune fille portant une couronne, une palme de martyre, une tour avec trois fenêtres ou un ciboire.

D'aucuns peuvent demander les prières de sainte Barbe pour être protégés de la foudre, mais elle est aussi la patronne et la protectrice des pompiers, des mineurs qui utilisent de la dynamite, des artilleurs, des sapeurs, des canonniers, des artificiers, des démineurs et autres corporations liées au feu. Sainte Barbe est aussi la patronne de l'École polytechnique. Comme elle a fait percer une troisième fenêtre dans la tour, elle sera également la patronne des architectes.

* Le mot « barbare » s’est déformé au fil des siècles. Ce terme signifiait « étranger » pour les Romains. Ceux qui ne parlaient pas le latin mais une langue incompréhensible d’où ressortaient des sons comme « bar, bre, ba , arb… » ont été appelés des barbares.


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